Ou comment le niveau CSP influence le comportement des internautes et l'acte d'achat.
La catégorie socio-professionnelle est le critère qui permet de définir une frange de la population en fonction de son niveau de revenus. Mais pas seulement.
Les régies et éditeurs de sites web vendent ainsi leur audience en la segmentant. 30% de CSP-, 45% de CSP moyen, 25% de CSP+... et pareil avec l'age : 18% de moins de 25 ans, 58% de 25-49 ans...
Comme la télé, les sites et les régies vendent du temps cerveau disponible et sont capables de vendre le temps cerveau disponible pile dans la cible d'un annonceur :) Mais que se cache-t-il derrière ces acronymes barbares ?
CSP-, CSP moyen, CSP+ et CSP++, 4 catégories socio-professionnelles qui englobent l'ensemble de la population française, des plus petits revenus aux plus hauts. Mais pas seulement.
Parce que dans la publicité, en plus d'être complètement faux jetons et perturbés de l'ego, nous sommes "racistes". Entendons là que nous faisons des généralités autour de ces quatre catégories, en leur attribuant des comportements uniquement basé sur l'évaluation de leur revenu annuel.
Par exemple, un CSP- sera étudiant, chomeur ou retraité à faible revenu, adepte des crédits à la consommation, fera ses courses dans des supermarchés discount, et regardera des émissions pas particulièrement intellectuelles.
A l'opposé, le CSP++ gagne bien sa vie, a une femme de ménage, est un familier des superettes haut de gamme, est sensible au luxe et aux marques qui le représentent, s'intéresse au golf, au tennis, à la voile, utilise des produits d'entretien plus chers mais plus écologiques, etc, etc, etc...
Sauf que... c'est pas toujours vrai. Que parfois, la catégorie socio-professionnelle d'un individu n'est pas determinée par son revenu mais par le niveau socio-professionnel où il se situe mentalement. Que souvent, on est étonné de découvrir des CSP+ cachés dans l'audience d'émissions de télé plutôt débiles stupides, ou des CSP- dans les enquêtes de satisfaction de marques réputées haut de gamme.
Et ces 4 catégories sont elles-mêmes segmentables en de nombreuses sous-catégories, autant de niches pour les annonceurs. Les Bobo, les urbains, les early adopters, ...
Je ne dénonce pas ce racisme publicitaire primaire. Je le pratique, je le pratiquais bien avant de savoir ce qu'est le marketing, sans discrémination, mais simplement en classant les gens dans des cases et en déduisant le comportement induit par leur origine, leur revenu, leur entourage, leur profession.
Et je le pratique tout autant sur ma petite personne, régulièrement, quand je souris mentalement en sortant de mon placard un sac Brabantia pour ma poubelle du même nom, en pensant "Espèce de CSP+, va !"...
Ce sont des généralisations nécessaires à la mise en place de campagnes de communication les plus pertinentes possibles. Sauf que parfois, il faut faire fi de ces a priori et savoir remettre en question ces dogmes longuement étudiés et assimilés, pour répondre 'autrement' à des problématiques d'annonceurs, tout en restant pertinent.
Vraiment, j'adore mon boulot... :)