mercredi, septembre 05, 2007

De la répartition de mes tâches

Auto-réflexion de ce matin... Souvent, on me demande combien d'heures je travaille par jour. Et souvent je réponds 24.

Bien
entendu, ce ne sont pas 24 heures que je passe au boulot, je passe
entre 9 et 10 heures par jour à mon poste, 'seulement'... Mais j'ai un
métier qui exige de moi que je sois à l'affut, en terme de veille
technologique, de veille média, de veille concurrentielle, de veille
commerciale...

Je crois que 40 à 50% de mon travail consiste
en "production" réelle. Production de jus de cerveau, en amont d'une
campagne, avec les nombreuses études stratégiques et les plans média
que je me mets au point. Et production en terme de mise en oeuvre
opérationnelle, de suivi, de reporting.

Sur les 50% qu'il reste, 20% consistent
à l'organisation de mon travail, à la mise en place de process, à
toutes ces choses que je fais mécaniquement et qui me permettent d'être
organisée, de savoir où j'en suis, où en sont les gens qui travaillent
avec moi. Ca n'a l'air de rien, mais 20% d'une semaine de travail,
c'est une journée entière en tout, passée à classer, prioriser,
évaluer, suivre, relancer,...

10% vont au réseau. Ca n'est pas
rien, entretenir les 'liens' commerciaux, professionnels, partenariaux.
C'est un travail en soi, même si ça n'en a pas l'air. C'est penser à
appeler X, "juste comme ça", c'est accepter un déjeuner de travail,
c'est se souvenir que Y connait Z et qu'à cette soirée, là, on avait
croisé W, qui justement nous avait parlé de Y. Ca veut dire prendre des
notes (sur des post-its que je colle sur les cartes de visite, bien
souvent), garder les sens en éveil et être à l'affut d'informations (et
non, ce n'est pas toujours de la curiosité).

Il reste 20 à
30%... Et là, commence ma veille. Une partie de ma veille est
méthodique. Tous les matins, en arrivant au bureau, je me connecte sur
2-3 sites qui me permettent de visualiser d'un seul coup d'oeil les
actualités qui m'intéressent. Ca tourne généralement autour des médias,
de la pub, de la comm', du marketing, du web, mais aussi de secteurs
d'activités comme le tourisme, l'immobilier, la distribution. Je lis
aussi régulièrement les magazines spécialisés, où j'apprends les noms
des agences qui ont décroché tel et tel budget, où je vois les
critiques des campagnes en cours, où je m'abreuve de statistiques et
d'études en tous genres.

Et puis il y a l'autre veille. Celle que je fais même dans mon
sommeil. Les panneaux publicitaires que je décrypte sur la route en
rentrant chez moi, le packaging du paquet de pâtes fraiches que je
découpe parce qu'il comporte des informations intéressantes, les sites
web que je disséque pour en appréhender la technologie, les sites
commerçant que je pense pouvoir contacter pour leur proposer nos
services, la dernière émission en vogue (que je ne regarde pas !!!) sur
laquelle je cherche des informations parce qu'elle est tendance et que
je dois comprendre quels en sont les leviers et les implications...

En
fait, je ne suis pas accro à mon boulot... Non, j'ai juste un boulot
qui correspond à mon mode de vie, à mes passions, à mon tempérament, et
du coup, je "suis" ce que je "fais", et clairement, je suis une
marketeuse dans l'âme, même refermée derrière moi la porte du bureau ;)

Sur ce... si j'y allais ?


lundi, septembre 03, 2007

De la difficulté de garantir

Pour les agences de communication online, l'optimisation quasiment en temps réel des campagnes de liens sponsorisés est un argument de taille.

Contrairement au papier, une campagne en ligne permet de suivre en direct les retombées de la campagne et, à court terme, de l'optimiser, via des outils de tracking et d'optimisation (et les compétences d'un traffic manager qualifié sans lequel ces outils ne sont rien de plus que des outils statistiques).

Grâce à ces outils, il est possible, notamment, de connaître les retombées financières d'une campagne. Les connaître, les anticiper et les reproduire, à terme.

Du coup, les annonceurs deviennent exigeants et certains, parfois, ont du mal à comprendre que même en ayant déjà travaillé sur un produit similaire, il est difficile de garantir un résultat avant le commencement d'une campagne de liens sponsorisés.

En effet, outre le fait que les outils de tracking ont besoin d'emmagaziner des données statistiques avant de reproduire un schéma stratégique qui permet de garantir un retour sur investissement, de nombreux autres critères entrent en compte, notamment la qualité du site, sa facilité de navigation, son ergonomie et la notoriété de la marque.

Difficile ainsi de garantir, avant le début d'une campagne, son résultat en fonction d'un investissement. Une estimation est bien entendu possible, en terme de coût et de nombre de visite, mais difficile ensuite d'en déduire un résultat en terme de transformation.

J'utilise souvent la comparaison avec une boutique dans une rue commerçante. Faire venir les gens jusqu'à la porte est aisé. Les faire entrer peut l'être aussi, si on a un sens certain de la déco et un bel étalage... Mais si la vendeuse fait la tête et si les produits ne sont pas en stock, le chiffre d'affaires en pâtira.

Dans le cas précis des liens sponsorisés, des listes de mots-clés correctement pensées et organisées et des textes d'annonces très pertinents, s'ils peuvent influencer le taux de clic, ne pourront rien pour les ventes si le site n'inspire pas confiance, si les produits ne sont pas stock, si la marque est totalement inconnue, ou si les délais de livraison sont rédhibitoires...

Difficile dans ces conditions de faire entendre à des annonceurs qui pensent avoir compris les rouages du web qu'il est nécessaire d'investir pendant quelques semaines sans savoir précisément quelles seront pour eux les retombées financières de leur campagne.

Et si certaines agences affirment pouvoir le faire, j'apprécierais grandement qu'elles m'expliquent comment (après tout, je ne suis pas omnisciente, loin de là !).





Détournement caritatif ?

Vu sur le net...


Sarah McLachlan - World On Fire (Clip)
envoyé par Amzer



Première impression : Pas mal. C'est vrai... Dépenser l'argent destiné à la réalisation d'un clip dans des oeuvres caritatives pour soulager la misère du monde, c'est démago honorable.

Mais ça me laisse un arrière goût de détournement, de manipulation. Parce que j'imagine très bien les motivations du requin conseiller en image qui lui a vendu l'idée. Et m'est avis qu'elles n'ont rien d'honorables...

Et puis surtout, j'aime pas qu'on me fasse culpabiliser...

Retrouvez moi sur mon nouveau blog

Bleekin, marketing web