mercredi, avril 11, 2007

Marché de l'emploi : maturité ou mutation ?

Avec 37% d'évolution de son chiffre d'affaires en 2006, le e-commerce se porte bien. Très bien.

Et ce n'est pas nouveau, lorsqu'un un secteur est en bonne santé, il recrute. L'Apec y consacre cet article et l'affirme, le marché du travail dans le secteur du e-commerce ne suit pas un modèle traditionnel, dans le e-commerce, en ce moment, on recrute surtout des cadres.

Pourquoi ? Il y a plusieurs raisons à cette tendance, et bizarrement, j'y retrouve ce que j'ai déjà vécu, quelques mois avant l'explosion de la première bulle.

La première est que la mode est à la sous-traitance. On ne recrute donc plus vraiment d'éxécutants, les tâches annexes au métier "primaire" (à savoir vendre en ligne) étant déléguées à des prestataires spécialisés. Plus facile à gérer, plus souple, un prestataire externe est également plus rapide et a priori, plus professionnel.

La seconde est liée à la maturité du secteur. On professionnalise la branche. Cette expression m'a valu quelques nuits sans sommeil lorsque la start-up à laquelle je me dévouais corps et âme en 2000 a été rachetée par un grand groupe. Finis, les salariés formés sur le tas, proches du terrain, aux méthodes parfois contestables, il faut maintenant des spécialistes, des pros, des expérimentés, et de préférence diplômés.

Voilà pourquoi, aujourd'hui, le secteur du e-commerce recrute à tour de bras des ingénieurs info, des chefs de projet, des architectes, pour rationnaliser le développement de leurs plateformes en y apportant de la méthode, du savoir, de l'expérience.

Voilà pourquoi, également, le marketing online et les postes qui y sont rattachés ont le vent en poupe au sein de ces entreprises. Responsable marketing online, responsable affiliation, acheteur de mots clés, autant de nouveaux métiers que Stratégies nous présentait il y a quelques mois dans un court article sur les nouveaux métiers de la communication.

Et que ce soit en informatique ou en marketing, le diplôme est obligatoire. Ingénieur, Ecole Supérieure de Commerce, le e-commerce est certes une économie jeune et ses entreprises innovantes, la professionnalisation de la branche n'ira pas sans l'embauche de profils tout à la fois tournés vers l'avenir, la modernité, les nouvelles technologies, mais ayant suivi une formation sûre et rassurante, certifiée par un diplôme connu et reconnu.

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Bleekin, marketing web